ETUDES SCIENTIFIQUES
En ce qui concerne la sophrologie, une thèse évoque sa pertinence dans la prise en charge du sevrage tabagique – Université de Lorraine : Thèse de doctorat de psychologie, par Mr Lafcadio Robert RUSU (médecin généraliste et tabacologue), 16/11/2012 : «Intervention de sevrage tabagique par la sophrologie et les TCC».
Cette thèse, basée sur un suivi de 6 mois, démontre l’efficacité de la sophrologie associée aux TCC (Techniques Cognitivo-Comportementales) sur l’anxiété, la dépression et le stress professionnel, et constate que 95 % de ces personnes traitées avec ces méthodes associée à une pharmacothérapie, arrivent à un sevrage.
Elle évoque, également, que le niveau d’anxiété en début de sevrage a une valeur, encore plus prédictive pour le futur taux de CO, que le nombre d’années de tabagisme.
Quant à l’estime de soi, elle a tendance à baisser durant le sevrage, en lien avec des doutes, des hésitations sur les orientations prises dans la vie à 6 mois de sevrage. Ainsi, l’auteur conclut, que l’expérience réussie d’un sevrage tabagique porte ses fruits à plus long terme.
Dans le numéro 203, vol.20, de la revue « Neurologie », déc.2017, Christel Neumager : Sophrologue attachée au Centre expert Parkinson Bretagne CHU de Rennes et le Pr Marc Vérin : Chef de service de neurologie CHU de Rennes affirment, dans leur article « La sophrologie : une aide pour le patient parkinsonien», qu’aujourd’hui, la sophrologie prend sa place dans le domaine médical et s’intègre dans l’arsenal thérapeutique non médicamenteux. Elle s’installe de façon encourageante en neurologie, à l’image des premiers résultats significatifs observés en préparation à la stimulation cérébrale profonde en termes d’amélioration de la qualité de vie. Il reste à confirmer ces données observationnelles par une étude apportant un haut niveau de preuve. C’est pourquoi le CHU de Rennes, en collaboration avec le CHU de Bordeaux, développe l’étude Sophrostim promue grâce à l’appel d’offre PHRIP1 2016. Il s’agit d’une étude contrôlée, randomisée, en simple aveugle, sur deux sites (Rennes et Bordeaux), incluant un total de 54 patients, qui vise à montrer le bénéfice de la sophrologie lors de la préparation à l’intervention de stimulation cérébrale profonde. Un même type d’étude demande à être réalisée afin de démontrer le bénéfice de la prise en charge sophrologique en matière de qualité de vie chez les patients parkinsoniens présentant des fluctuations motrices et/ou non motrices.Le développement de la sophrologie participe pleinement des directives nationales de valorisation des prises en charge non médicamenteuses (recommandations HAS 2011). Libre d’effets secondaires, son bénéfice net dans le cadre de la maladie de Parkinson justifie de mener des études à haut niveau de preuve, préalables indispensables à sa reconnaissance, à sa cotation en tant que soin et donc à son accessibilité au plus grand nombre.
Une autre thèse explore l’utilisation de la sophrologie par des médecins généralistes, qui se veut plus répandue : Faculté de Médecine de Grenoble – Université Joseph Fourier – Thèse de doctorat en médecine, par Mme Anne MARQUEJOULS, 16/12/2008 : «Utilisation de la sophrologie par les médecins généralistes. Etude exploratrice».
Pour l’EFT, 2 études basées sur une recherche employant des méthodes scientifiques d’évaluation, apparaissent significatives.
La première date de 2016, elle a été réalisé au sein de la Ben Gurion University, école de médecine, Beesheva, Israël et s’intitule « Emotional Freedom Techniques for Anxiety : a systematic review with meta-analysis. » Elle démontre qu’un traitement par l’EFT diminue d’une manière significative les scores d’anxiété.
La deuxième date de 2017, elle a été réalisé au sein de l’Institut Transcendance à Colorado Springs, USA et s’intitule « The effectiveness of Emotional Freedom Techniques in the treatment of Posttraumatic Stress Disorder : a Meta-Analysis. » Cette étude a permis de montrer qu’une série de 4 à 10 séances d’EFT est un traitement efficace du stress post-traumatique auprès de diverses populations. Les études examinées n’ont signalé aucun effet indésirable découlant des interventions par EFT et ont montré que ces techniques
peuvent être utilisées à la fois comme traitement d’auto-assistance et comme traitement primaire fondé sur des données probantes pour le stress post-traumatique.
De toutes ces études aucune n’a réellement départagé l’efficacité de la sophrologie avec les TCC , de l’EFT avec les TCC et l’EMDR ( Eye Movement Desentization and Reprocessing soit littéralement Désensibilisation et Reprogrammation par le mouvement occulaire).
Cependant, la sophrologie et l’EFT sont 2 méthodes qui restent intéressantes sur le traitement d’un mal-être , d’un stress, d’une anxiété, d’une peur, des émotions en lien avec un évènement traumatique ou non,.. ces 2 méthodes permettent un accompagnement personnalisé, une autonomisation du patient dans la gestion de ses émotions.
Dans toutes les pathologies, la motivation de la personne est un facteur déterminant. Elle seule peut prendre la décision de se faire accompagner.
Aucune méthode n’est miraculeuse.
La sophrologie, l’EFT sont un complément aux traitements médicamenteux, aux psychothérapies d’orientation psychanalytiques, TCC,…